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Yann Joncour, le « Rastacouère » fait son spectacle pour les p’tits pirates

Créateur du groupe « Les Dégâts d’chez nous », Yann Joncour, le chanteur-pirate turballais, tourneur de manivelles, qui a commencé à écumer les scènes et les terrasses en 1996 avec Ar Penn Glazick (les têtes d’anchois), ajoute une nouvelle corde à son arc avec un spectacle pour enfants, intitulé « Rastacouère ». Entre contes et légendes, musiques et chansons, comédie et chasse au trésor, les premières représentations ont fait un tabac.

15 ans après ses débuts sur scène, Yann Joncour est désormais un artiste accompli et créatif. A 46 ans, l’ancien cuisinier a tourné la page de son ancienne vie professionnelle, mais pas celle de son histoire, intimement lié à La Turballe et à la mer. Fils d’un patron pêcheur naufragé, il porte vers le large ce regard si particulier. Mais ne comptez pas sur lui pour jouer aujourd’hui sur des violons mélancoliques. Il est à l’aise, Yann, c’est sa marque de fabrique : du bagout, du talent, et beaucoup d’humanisme. Et puis, il y a ce feeling naturel avec les enfants, un charisme attendrissant, entre humour et autorité. Un premier déclic survenu lors d’un spectacle donné au Croisic dans le cadre des « Rythmes du Traict » devant des dizaines d’enfants, une commande spéciale de la mairie de Mesquer pour le spectacle de Noël, ainsi naquit « Rastacouère », le « petit », le « minus » comme on pourrait le traduire de la tradition parlée bretonne.
Dans sa quête du trésor et des tonnerres d’applaudissement, Rastacouère est accompagné par son fidèle compère, Raton le laveur, alias Francisco l’accordéoniste. Dans ce spectacle qui dure 1 h 15, les deux artistes sont maquillés et costumés. Le 16 août dernier, ils ont joué à La Turballe, dans le cadre de la journée « Du vent dans les voiles ». 250 personnes sont venues vivre leurs aventures. « Les retours sont vraiment excellents. Les enfants sont enchantés et les parents sont ravis. D’entrée de jeu, mes jeunes mouss’pirates répondent à mes interventions grâce à des petites astuces telles que le détecteur de mensonges qui me permet de capturer leur attention », explique Yann Joncour.
Le spectacle s’appuie sur deux axes artistiques. Sur des contes et légendes du pays comme « La grotte des korrigans » de Batz-sur-Mer, mais aussi sur des histoires vraies avec les aventures du Capitaine Morgane, un flibustier des Caraïbes au XVIIIe siècle. Yann a puisé son inspiration dans ses lectures : « Je lis beaucoup de livres historiques et je me souviens des vieilles légendes. Il y a deux auteurs qui m’ont beaucoup apporté, Paul Burban, un conteur de la région, et Paul Sébilot, un écrivain du début du siècle qui a beaucoup écrit sur la mer dans la Nord de la Bretagne ». Issus de ces lectures, on retrouve dans Rastacouère de très jolis textes comme ce poème, « La naissance de l’écume », ou encore, « Pourquoi la mer est salée ? ».
Côté chanson, les origines sont variées. « Pour certaines, elles sont tirées du répertoire traditionnel, « Quinze marins » par exemple. Il y a aussi « Santiano » parce que les enfants connaissent et que c’est facile pour eux de reprendre en chœur. Dans le même esprit, pour les faire participer, j’ai inclus « Jean Petit qui danse ». Enfin, j’ai repris « La maison des bisous » d’un groupe excellent de Bretagne qui s’appelle « Les ours du Scorff ». Je fais également jouer les enfants avec des instruments et on fait une grande chorale. Le but, c’est qu’ils soient des acteurs du spectacle », raconte Yann Joncour.
 

Auteur : YD | 28/08/2011 | 3 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 02 septembre 2011 à 22h06 par REMY, La Turballe
Rastacouere n'a rien de Breton... je laisse a quiconque le loisir d'aller se renseigner sur les sites adéquats, mais pour Yann , je confirme c'est un vrai AMOUREUX (la taille des majuscule n('est pas assez grande ) de la mer (et Dieu (le vrai) sait si elle a été dure avec lui ) et de la Bretagne.
Yann, Continuuuuuu.
#2 - Le 04 septembre 2011 à 03h13 par Daniel Yoann, Le Croisic
Entièrement d'accord avec votre commentaire Rémy. Mais vous aurez certainement noté que je n'emploi "Breton", mais tradition parlée. Pour une raison simple : Rastacouère n'a rien d'exclusif et surtout ses interprétations peuvent diverger. Etant moi-même bretonnant, j'ai posé la question à Yann lors de notre recontre, et sa défintion est assez proche de celle que j'avais coutume d'entendre en Bretagne, et avec des personnes qui parlaient exclusivement breton. D'où mon expression et mon interprétation. A ne pas prendre avec trop rigueur intellectuelle car si j'ai raison dans les faits, je dois bien avoir tort dans les dictionnaires et sur les sites.
Au plaisir de vous lire car je vous reconnais très fidèle lecteur et c'est très agréable.
Yoann Daniel.
#3 - Le 10 septembre 2011 à 17h18 par REMY, La Turballe
Il est vrai que les Bretons ont de tous temps été de grands marins. Ils ont du ramener l'expression d'Amérique du Sud...
Les Français nous ont bien pris "baragouiner", que "dal" ou mon "pote", du temps ou on était encore une colonie et que nos compatriote émigraient à Paris.

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