Philippe Grosvalet, le président du conseil général de Loire-Atlantique est descendu de Nantes en personne pour évoquer les actions menées pour sauver la filière pêche.
Il a rappelé le rôle du département dans : « Les investissements lourds effectués entre 2005 et 2009, la restauration des quais et le dragage du port au Croisic (8,5 millions €) et les 4 millions dans le co/financement de l’extension de l’aire technique de la Turballe ».
Philippe Grosvalet s’est dit aussi satisfait du bilan de l’action entamée l’année dernière avec la mise en place des nouvelles modalités de gestion des deux ports avec la création de la SEM.
Au plan économique, selon, le conseil général, « La situation a été nettement redressée, la SEM enregistre fin août un résultat net de 92 815 €. Le solde de l’activité des deux ports était déficitaire de 200 000 € en 2010 (pêche et plaisance) ».
L’activité en tonnage est de plus 3,2 % pour le Croisic et de moins 20 % à la Turballe, en valeurs, les pourcentages sont respectivement de + 16,3% et moins 3,9 %.
Le prix de l’anchois étant montré du doigt dans le fléchissement de la Turballe qui enregistre toutefois des chiffres 50 % supérieurs en tonnage et en valeur par rapport à 2009.
Pour la plaisance, on note également une hausse de la fréquentation des ports avec + 11,2 % de nuitées au Croisic et 32,8% à la Turballe, soit 2011 et 2704 bateaux ayant stationné dans les deux ports.
Le plan d’avenir pour la SEM prévoit un certain nombre d’actions stratégiques pour les cinq prochaines années dans les deux filières.
Côté plaisance, il est envisagé l’augmentation du nombre de places, de nouveaux services aux usagers et l’entretien des équipements existants. Un rattachement au port de plaisance de Pornic et aux trois ports fluviaux (Nord-sur-Erdre, Sucé et Nantes) est dans les cartons.
Après le Croisic, c’est dans la salle du grand bleu de la Turballe que s’est conclue cette visite avec une rencontre avec les professionnels.
Après les difficultés des dix dernières années, baisse des tonnages, du prix de vente, de la politique de casse des bateaux et la diminution de marins pêcheurs sans oublier la politique de pêche européenne, il est clair que les concessions portuaires étaient dans le rouge.
Phillipe Grosvalet a donc insisté sur l’outil SEM comme un compromis en devenir : « Les compteurs sont remis a zéro. En additionnant Le Croisic et la Turballe, nous sommes le 5e port de pêche français, il faut que l’ensemble des acteurs se rencontrent et discutent pour arriver à une viabilité économique. Il faut des évolutions dans les pratiques et les comportements, il faut faire grandir le bébé ».
« Nous avons mis un outil en place, c’est à vous de le faire évoluer, c’est en avançant ensemble que l’on s’en sortira tous ».
Parmi les pistes liées à la modernisation, la mise en place dans les prochains jours au Croisic et courant 2012 de deux sites de vente par internet devrait révolutionner quelque peu les habitudes. L’investissement à la Turballe est de 250 000 €.
C’est une porte ouverte sur le monde qui demande là aussi une organisation conséquente en terme de transparence, de qualité des produits, de tri et d’une meilleure communication entre les pêcheurs et les criées.
Max Palladin, le directeur de la SEM a indiqué que : « Les objectifs sont une augmentation du nombre d’acheteurs, une meilleure attractivité et une hausse des prix. Notre rôle est de faciliter les ventes et organiser les marchés, la vente par internet est un outil de développement qui va dans ce sens ».
La mise en place de ces criées virtuelles a suscité des réactions parmi les mareyeurs.
Gilles Foucher, acheteur, est favorable avec ses collèges à une seule criée et puis : « La vente par internet, c’est bien beau, mais, il faudra consulter deux écrans, ce n’est pas pratique ». Il milite pour une seule plate forte qui faciliterait les transactions.
Pour devenir vendeur virtuel, d’autres investissements seront réalisés dans le cadre d’un agrément sanitaire, il faut renforcer l’hygiène et la manutention des produits, moderniser les machines et investir dans deux calibreuses (utile en particulier pour la sole).
Pour Philippe Grosvalet : « Il faut créer un climat de confiance auprès des acheteurs, c’est difficile dans le monde de la pêche parce qu’il y a aussi des pratiques comme celle de cacher les petits poissons sous les gros. À la criée, on voit ce qui se passe, mais à distance, il faut garantir le poisson vendu au prix qu’il aura été payé ».
C’est à partir d’une gare maritime, entièrement équipée, la seule de la façade atlantique que seront effectuées ces transactions virtuelles.
Le 24/05/2023 par Pivert dans
Pêche Hervé Berville : « il n’y aura pas d’interdiction »
Le 07/04/2023 par Camille dans
Pêche Hervé Berville : « il n’y aura pas d’interdiction »
Le 27/09/2022 par Gosseaume dans
DLM Défense de La Mer : évoque un possible danger au parc éolien
Le 25/09/2022 par Rémy Gautron dans
DLM Défense de La Mer : évoque un possible danger au parc éolien
La Turballe Infos : Flux RSS | Newsletter | Favoris | Plan du site | Galeries photos | Liens | Contact
Réseau Media Web :
Saint Nazaire | Pornichet | La Baule | Le Pouliguen | Le Croisic | Batz Sur Mer | Guérande | Saint Brevin | Angers | Nantes | Brest