« L’enrichissement humain est énorme et inestimable. Je vous remercie ». Il est 23 h 00 ce 11 février, et René Leroux, le maire sortant, vient de conclure par ces mots son dernier conseil après 25 ans à la tête de La Turballe. Un discours bref en guise de conclusion, une émotion contenue. Deux adjoints se sont chargés quelques minutes auparavant de brosser un portrait de celui qui est également conseiller général depuis 1994. Car s’il ne le montre pas, l’élu est indéniablement ému. Car une page est en train de se tourner à La Turballe.
Si la soirée fut si longue, c’est surtout parce que la situation financière de la commune, en présence d’une trésorière de Guérande, a été examinée de près pour les exercices de 2010 à 2012. René Leroux, fortement attaqué sur le sujet par l’un de ses potentiels successeurs, Alain Dubois pour ne pas le nommer, a voulu clarifier la situation, afin « d’éviter de dire ou d’écrire des choses qui quelque part peuvent me blesser ».
Si le rapport sur la situation financière est exhaustif, citons tout de même quelques chiffres. Tout d’abord, les charges de fonctionnement, qui représentent 703 € par habitant. Ce ratio est obtenu en tenant compte de la population « DGF » (dotation globale de fonctionnement ) de la Turballe, soit 7 476 habitants (et 4 633 habitants selon l’Insee. Ce résultat est obtenu en ajoutant un habitant par résidence secondaire. Or La Turballe, cité balnéaire et touristique ne compte pas moins de 2 843 résidences secondaires. « Nous ne sommes ni la meilleure des communes ni la pire » au niveau des finances, s’est défendu René Leroux. « Nous avons des marges de manœuvre, et n’avons pas eu recours à l’emprunt. Il y a une capacité d’autofinancement », a-t-il poursuivi. Son adversaire lui a rétorqué alors que cela était faux, que « le taux d’endettement était supérieur aux autres communes de même taille que La Turballe ». À ce moment-là, presse, public plus nombreux qu’à l’accoutumée – environ vingt personnes, conseillers et adjoints – ont cru qu’une « guéguerre », une chamaillerie allait débuter entre les deux hommes. Il n’en fut rien.
René Leroux fut par ailleurs décrié dans sa gestion de la criée par le trublion Christian Robin. « Si tout allait bien si bien, cela ne servait à rien de la céder », remettant en cause le regroupement avec la criée voisine du Croisic. La discussion n’alla pas plus loin. À propos de pêche, M. Palladin intervint au début du conseil pour détailler les activités du port pour l’année 2013. Si le tonnage total a légèrement baissé (-0,8%) par rapport à 2012, il reste tout de même à 10 101 tonnes, et subit moins la chute en tonnage que d’autres criées du littoral. Parmi les espèces, la sardine reste le poisson le plus pêché (31%), tandis que l’anchois, qui représente 11%, est en baisse de 1 000 tonnes.
Au rayon des satisfactions, le port de plaisance a vu le nombre de navires augmenter de 7%, ce qui représente 8 527 bateaux au total. Et le nombre de nuitées a quant à lui carrément explosé : + 74%, soit 23 117 nuits.
René Leroux a reconnu au niveau des finances qu’une vigilance devait être maintenue, « puisque les dotations de l’État vont baisser », mais que « La Turballe est l’une des rares communes du littoral à voir sa population augmenter », ce qui permet de limiter la casse au niveau de ces fameuses dotations. Et d’ajouter, que « les chiffres, vous pouvez les manipuler comme vous voulez, ‐j’ai été employé de banque ‐, mais à un moment, il faut dire les choses ». Pour convaincre l’ensemble de l’assemblée, l’ancien député PS a rappelé les chiffres de 1988, juste avant son arrivée à la mairie. « La charge de la dette a baissé de presque 200 000 € », s’est-il justifié. (Elle est actuellement de 480 000 €).
Désormais, les chiffres ne devraient plus empêcher René Leroux de dormir. Car comme il le confie, cette activité (près de 300 conseils municipaux) pompe énormément d’énergie. Parmi les faits les plus marquants de ses quatre mandats, l’Erika semble l’épisode qui restera le plus tristement gravé dans sa mémoire. « Ironie de l’histoire, elle se rappelle aujourd’hui à notre mauvais souvenir ».
Alors que le fidèle Jean-François Guitton, conseiller municipal, attribuait la devise de Guillaume Ier d’Orange à René Leroux, « Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer », le maire indiqua qu’il « n’avait fait que son travail, qui n’est pas terminé. J’irai jusqu’au bout de mon mandat ». Il reste une quarantaine de jours au maire pour quitter son bureau. Son bureau dans lequel il vient de passer un quart de siècle. « Je ne partirai pas avec le siège », glissa-t-il malicieusement. Dans une quarantaine de nuits, il devrait retrouver le sommeil. Une page se tourne à La Turballe. Au revoir Monsieur Leroux.
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