Nous sommes assommés par les « cinq fruits et légumes par jour », la qualité et la quantité, les « un litre et demi d’eau par jour », l’arrivée du nez des nutritionnistes et des éprouvettes des diététiciens dans notre assiette. Il fallait bien aussi, que la cantine scolaire, trop longtemps synonyme de mal bouffe, arrive au plat du jour du Ministère.
C’est fait, depuis un décret du 30 septembre relatif à la qualité des repas servis en restauration scolaire qui vient mettre les petits plats dans les grands.
Le décret
Il est désormais demandé, imposé, aux restaurants scolaires une plus grande variété alimentaire dans les menus proposés. Le décret évoque aussi la taille des portions. L’eau et le pain sont proposés sans restriction a contrario du sel et des sauces qui doivent « être mis à disposition en fonction des plats ».
Les estomacs des ados, amateurs de « cochonneries » comme les frites et les « nouilles » vont découvrir, somme toute, obligés, une plus grande diversité dans les plats. Quatre ou cinq différents devront être proposés à chaque passage des affamés pour leur plateau-repas. Les textes indiquent l’obligation d’une garniture, une entrée et/ou un dessert et un produit laitier.
Voulant limiter les apports de calories (trop de « petits gros ») des ratios sont imposés, garantissant un équilibre dans les choix. Par exemple, sur 20 repas servis, la moitié doit être réalisée avec des légumes cuits ou des fruits frais, au moins 10 avec un dessert à base de fruits crus.
Il faudra aussi prendre en compte un tableau relatif aux portions distribuées, selon chaque tranche d’âge, pour les aliments prêts à consommer venant de l’extérieur. Enfin, la tenue d’un registre fera preuve de la bonne application des nouvelles règles, il faudra y noter les produits achetés auprès des fournisseurs.
Comment vont réagir les « clients » des restaurants scolaires ? Quand on voit ce qu’il reste dans les assiettes lorsqu’est proposé un plat « différent » genre saumon en papillote au safran…
À la Turballe, on n’a pas attendu le décret
Depuis 2008, Cap Atlantique et les chambres d’agriculture favorisent les échanges entre producteurs locaux et restaurants scolaires.
Le restaurant scolaire de la Turballe sert entre 250 et 300 repas par jour. Il prend en charge la préparation des écoles privées et publiques ainsi que ceux de la Maison de l’enfance.
L’équipe dirigée par Alain Logodin travaille déjà avec des commerçants locaux et utilise 30 % d’aliments bios, une démarche ultime consiste à servir de temps à autre des repas végétariens.
Rencontre avec ce chef qui cultive la zen attitude et le maire René Leroux. Ils ont invité la presse pour montrer que dans le port de pêche turballais, on a dix ans d’avance sur les décisions du Ministère.
Le message est clair, pour Alain Logodin qui tient absolument à mettre en avant son équipe : « Nous ne gérons pas une cantine, mais, un restaurant d’enfants. Ici, la nourriture doit tenir dans l’estomac. Nous sommes là pour leur apprendre à bien manger et leur faire découvrir des produits que nous travaillons différemment ».
Le chef hurle devant le poisson pané et la « semaine du Goût » : « Le goût, c’est toute l’année !». Il montre du doigt la société du « pas le temps » des surgelés et du micro-ondes.
On va de surprise en surprise dans ce restaurant scolaire spacieux au personnel calme, aux enfants sages qui engloutissent des navets réduits en purée rehaussée de curry, à qui l’on propose des semaines à thèmes, des repas de fin d’année avec foie gras (fait maison) et de la pâtisserie réalisée à 90 % sur place.
Le credo est que « tous les enfants mangent correctement », parce que «leur vie n’est pas facile, entre les difficultés scolaires et leur vie familiale ». Le lieu semble être comme un havre d’apprentissage à la nourriture et d’éducation aux saveurs.
Autonome de A à Z
René Leroux est du même avis « : Nous sommes des dinosaures en matière de restauration scolaire. J’ai eu la volonté en étant élu que les enfants mangent correctement. Nous sommes autonomes de A à Z dans le fonctionnement. En arrivant à la mairie, j’ai donné carte blanche à Alain Logodin, le résultat est très positif avec 90 % des élèves qui fréquentent le restaurant, un taux des plus élevés de la Presqu’île ».
Et puis, Monsieur le Maire s’énerve un peu à l’évocation du décret « : Reporter la responsabilité de l’éducation du bien manger à la restauration scolaire est un peu fort ».
La démarche va très loin, ici, on a divisé par trois les emballages, par exemple, le yaourt est acheté au litre et servi à la coupelle. Dehors, on trouve même un jardin où les enfants s’affairent à faire pousser des légumes qu’ils mangeront plus tard. Même des épinards…
Actuellement le prix d’un repas à La Turballe est de 2,60 euros, le prix de revient est d’environ six euros, la différence est prise en charge par la collectivité locale.
Un repas « agricole » mettant en avant les produits locaux sera servi le 18 octobre prochain.
Pratique
Le menu de la semaine est affiché dans la rubrique actualités du site de la mairie de la Turballe : www.mairie-laturballe.fr
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