Au cœur de la Presqu’île guérandaise, à Piriac sur Mer, se cache un petit village qui depuis bientôt 40 ans est animé par l’utopie d’un développement égalitaire et progressiste : le Moulin de Praillane. En 1974, par la volonté de sept militants syndicalistes de la CFDT et une aide du Centre d’Études Atomiques, l’association VACA (Vacances Activités Culturelles Atlantique) voit le jour pour permettre aux plus démunis de profiter de vacances et loisirs comme tout un chacun. Le premier concept de tourisme social éclot dans la région guérandaise pour permettre aux catégories sociales les plus modestes l'accès aux loisirs et aux vacances.
Forte de son histoire, l’association a clôturé le 9 avril 2011 un plan de rénovation entamé en 2006 et signe « la fin de l’histoire du village écrit quelque peu en solitaire » comme le souligne Jean Charles Henry, administrateur de l’association VACA. La capacité de mobilisation des acteurs de l’économie sociale diminuant d’année en année et les militants de l’association vieillissant, il est devenu difficile pour l’association d’assurer la gestion du village. Chaque année, 250 000 € de remboursement d’emprunt sont nécessaires. Le Moulin de Praillane fait environ 1,2 M€ de chiffre d’affaires mais en coûte aujourd’hui 5,4 M€. L’équation dramatique apparaît dès lors comme évidente : le système associatif ne pouvait plus assurer la gestion de l’établissement.
Afin de sauver l’établissement tout en gardant l’esprit d’économie sociale qui le portait, il a fallu chercher une solution palliative qui s’est trouvée auprès du VVF de La Turballe. Une discussion avec René Leroux, maire de La Turballe, a permis de signer une convention qui actait de la fusion-absorption de VACA, association propriétaire du Moulin de Praillane, avec le VVF de La Turballe le 28 avril 2011. Une collaboration dont se félicitent chacune des parties puisque les deux établissements sont très complémentaires.
2011 est donc l’année propice à un nouveau départ. C’est également l’année de l’aboutissement des travaux de rénovation. Au total ce sont 7 chambres pour saisonniers dont une pour handicapés, 39 chambres rénovées, 18 chambres supplémentaires construites dont 4 pour handicapées. La rénovation de la salle d’animation, la création d’une régie thermie, la restructuration du bâtiment central pour l’accueil des handicapés et la refonte du local poubelles, la réfection des toitures de 6 gîtes entièrement rénovés ont également été vues. Le chantier, débuté en 2006, s’est élevé à 2,7 M€ dont 780 000 € financés par la Région. La Mairie de Piriac a confirmé dans son dernier conseil municipal la garantie des emprunts, montrant par là son investissement dans le tourisme social qui vient s’ajouter au label « Famille plus » récemment obtenu.
Jean-Charles Henry se félicite d’avoir, avec son équipe, réussi à sauver le Moulin de Praillane car comme il le remarque « Il y a de nombreux groupes qui se drapent de l’économie sociale mais qui finalement sont plus dans l’économie commerciale.»
Aujourd’hui, il cherche à redonner du lien social aux gens et réfléchit à une utilisation sociale du village de Piriac de novembre à avril, période pendant laquelle l’établissement reste fermé. « Au regard de tout ce qui se passe, ce n’est pas normal qu’on ne puisse pas loger des familles.»
Sur la saison, deux types de clientèles se distinguent. Avril, mai, juin et septembre sont plutôt occupés pour l’accueil de séminaires, avec un public de notaires, fonctionnaires et groupes seniors. Il permet notamment au Moulin de Praillane de proposer des prestations qui soutiennent l’économie sociale. Juillet Août sont les mois destinés à l’accueil des familles démunies qui peuvent bénéficier d’une location dont le prix est 35 % moins cher que celui du marché classique. Environ 150 repas sont servis chaque midi en saison, les séjours durent en moyenne huit jours. Cela représente à peu près 40 000 nuitées et 1,1 M€ de chiffres d’affaires (y compris les gîtes). En presque 40 ans, l’établissement a fidélisé un tiers de sa clientèle.
Plus loin encore, le Moulin de Praillane accueille près de 130 personnes en situation de handicap. Le Moulin est en phase avec l’idée de tout faire pour obtenir le label « Tourisme et Handicap ». Seul hic : les constructions neuves effectuées aux normes de la loi handicap ne permettent pas d’avoir le label car les critères prennent en compte l’ensemble du patrimoine matériel. Ce qui résulte : c’est que pour obtenir le label, Le Moulin de Praillane devrait restaurer et revoir dans l’intégralité ses bâtiments construits depuis près de 40 ans. C’est à vrai dire le constat de l’incohérence de la loi handicap du 11 février 2005. Elle préconise l’accessibilité des handicapés d’ici 2015 dans tous les ERP, « L’accessibilité ne se résume pas à de simples rampes pour fauteuils. C’est avant tout une histoire de « mieux-être ensemble », dans un environnement accueillant et adapté. » (cf. www.apajh.org/ ) et la politique de labellisation, dont les conditions d’attribution du label ont été formalisées par le ministère délégué au tourisme, ne prend, au final, pas en compte l’environnement.
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