Le niveau des dépenses publiques de santé en France est l’un des plus élevé au monde. Aujourd’hui, les réformes politiques entreprises visent une gestion plus efficace de la sécurité sociale par une redéfinition des rôles des différents acteurs. En effet, l’organisation de la santé vit une révolution et le déficit chronique de l’assurance-maladie impose une nouvelle gestion économique.
En 1887, le centre de Pen-Bron répondait à un programme de santé publique ; 125 ans après, la situation ne change pas mais s’adapte aux maux de la société. En 2011, le centre a eu la responsabilité de prendre en charge la rééducation de l’Ouest à condition qu’il se positionne en partenariat avec l’hôpital de Saint-Nazaire. D’un point de vue global, la population vieillissant, la survie des gens est exponentielle. Parallèlement, les prix de la réadaptation et les services de courts séjours sont exponentiels. Le centre héliomarin qui travaille au maintien de la vie des personnes handicapées bénéficie de techniques médicales et d’un environnement hors pair permettant à ce jour « de faire des personnes handicapées des hommes et femmes dont l’espérance de vie est égale à celle d’une personne normale. » comme le souligne François Moutet.
Centre spécialisé en rééducation neurologique adulte et infantile, au-delà de son cadre environnemental, sa notoriété tient à son expertise pour traiter des affections cérébrales comme les AVC, médicales comme le diabète ou tumorales comme les tumeurs… L’équipe travaille en lien avec les services de réanimation et de neurochirurgie régionaux.
A l’heure où les travaux de la cité sanitaire de Saint-Nazaire sont engagés, qu’est-il prévu pour la pérennité du centre de Pen-Bron ? Dans l’activité du centre, il existe aujourd’hui deux phases que les politiques gouvernementales ont décidé de scinder en deux. Il y a d’une part la phase sanitaire correspondant à l’accompagnement des personnes à construire un projet professionnel, dès la phase active de soins, c’est-à-dire pendant leur hospitalisation qui représente 20 % de l’activité, c’est une phase généralement courte. D’autre part, il y a la phase de compensation, qui correspond à la prise en charge du handicap et au maintien de l’autonomie de personne qui représente les 80 % restants.
A l’horizon 2012, l’Agence Régionale de Santé a décidé de mettre la partie sanitaire au plus près des plateaux d’urgence. Se rapprocher du plateau hospitalier pour avoir une réponse rapide sur la partie vitale. Toute la partie sur la compensation et la qualité des soins donnés pour la réadaptation resteront à Pen-Bron. François Moutet soutient que les courts séjours nécessitent un rapprochement de l’hôpital pour une meilleure logistique médicale. Ce sera par ailleurs beaucoup plus facile d’accès pour les visiteurs, les pompiers, les ambulances, le SAMU… « Si la phase sanitaire est bien faite, je pense qu’en technique pure nous allons y gagner ».
La volonté de l’Association des Œuvres de Pen-Bron est de répondre à des besoins de santé dans la prise en charge du handicap. Aujourd’hui, tout ce qui concernera la médecine physique sera sur un terrain proche de la cité sanitaire de Saint-Nazaire alloué au centre, et tout ce qui concerne la réadaptation restera à Pen-Bron.
L’idée est, avec l’évolution des structures de rééducation, de maintenir les gens dans un niveau familial. Il est toujours plus facile de se déplacer à Saint-Nazaire pour un proche que de venir jusqu’à Pen-Bron.
Prendre en charge des gens lourdement handicapés pose le problème de l’insertion, et c’est ce sur quoi va travailler le centre de Pen-Bron. L’important pour un handicapé, comme le note François Moutet, « c’est de vivre et participer ». Le directeur reste persuadé que « Dans 20 ans, on dira que c’est la bonne solution et que dans 10 ans ce sera créateur d’emploi ».
Le mode de prise en charge évolue et la personne handicapée doit se réaliser. Pour cela elle a besoin de l’aide de professionnels. L’activité de Pen-Bron a changé de paradigme passant de la couverture des soins d’un établissement à la couverture des soins d’un territoire. Force est de constater qu’il faut des compétences et François Moutet rappelle également l’excellence reconnue du personnel de Pen-Bron tant par leurs qualifications que par leur humanité. Pen-Bron suit les évolutions et la prise en compte de la spécialité, qui est la rééducation fonctionnelle, reste gérée par l’Association des Œuvres de Pen-Bron. L’idée est de faire perdurer le maintien de la personne handicapée dans un tissu de vie qui lui permet de sortir de l’institution et de vivre en toute solidarité. La croisière de Pen-Bron, depuis 28 ans, travaille à cette politique et ce changement vient renforcer les actions déjà mises en place.
Aux rumeurs qui circulent quant à l’emploi et le personnel mis en difficulté par cette nouvelle prérogative, François Moutet répond que « Les gens n’ont pas d’inquiétudes à se faire ». Aujourd’hui, le Centre de Pen-Bron c’est un budget de 14 millions d’euros dont 80 % vont à la gestion du personnel. On compte 110 lits dont 12 places en hôpital de jour et on y reçoit 1 400 personnes par an. Même si le personnel de Pen-Bron est amené à bouger sur Saint-Nazaire, l’emploi va être conforté selon son directeur. Le fait est que ce nouveau bâtiment, prévu à Saint-Nazaire, décharge le centre de Pen-Bron de répondre à certaines obligations normatives que l’institution sanitaire impose depuis peu. L’établissement de Pen-Bron aujourd’hui nécessiterait, pour certaines mesures, d’être réhabilité et rénové avec la prise en compte de la loi littorale. Par ailleurs, François Moutet insiste sur le fait que le lieu ne sera pas le sujet des convoitises des promoteurs immobiliers. La réhabilitation de l’hôtel de Pen-Bron par exemple, qui accueille des personnes en situation de handicap, ne signifie pas que le lieu se transforme en plate-forme touristique. Même si « la solidarité a des limites financières […] j’arrive à 62 ans, je n’ai pas le droit de faire du déficit. » il s’agit de garder un lieu avec une activité économique acceptable. Les partenaires financiers qui travaillent ou travailleront avec Pen-Bron devront fédérer l’idéologie du centre héliomarin. Pas seul dans sa démarche, le maire de la Turballe, René Leroux, a revu le Plan Local d’Urbanisme de la ville pour protéger le site de Pen-Bron.
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