La Turballe Infos

La criée fait le plein… de touristes !

Les visites matinales de la criée Turballaise par la Maison de la pêche, en partenariat avec l’Office de tourisme, c’est le carton de l’été ! Il a même fallu doubler la fréquence. Un signe fort qui démontre que les touristes diversifient leurs séjours pour s’intéresser aux activités économiques de la commune. Les visiteurs touchent ici du doigt ce qui fait l’essentiel de la vie à La Turballe. Passionnant et enrichissant.

Il est 5 h 55, ce mardi matin, lorsque Marie, de la Maison de la pêche, accueille son groupe de 25 personnes devant l’Office de Tourisme. C’est le nombre maximum de visiteurs qui peuvent avoir accès à la criée. « Il a fallu négocier de nombreuses autorisations pour ne pas déranger le travail des marins, des employés de la criée et des mareyeurs. Aussi, il y a des règles d’hygiène très strictes à respecter lorsque l’on travaille avec des produits frais », explique la guide. Initialement, deux rendez-vous de ce type étaient prévus par semaine, « nous avons dû passer à quatre pour répondre à la demande », ajoute-t-elle. Les visiteurs sont impatients. La criée apparaît un peu comme une forteresse aux secrets bien gardés, et les touristes ont hâte de découvrir l’antre de la filière pêche.
Un peu d’histoire pour commencer : « Avant la criée, les pêcheurs vendaient leurs prises à la Poissonnerie avec un système d’enchères. Certains d’entre eux ont exprimé leur désaccord et se sont mis à faire de la vente directe. C’est pourquoi cette rue s’appelle « rue de la Poissonnerie ». Aujourd’hui, La Turballe possède une criée moderne. C’est le 7e port de pêche français, le 11e en terme de valeur car nous pêchons ici, peu d’espèces nobles et peu crustacés », indique Marie. Maquereaux, dorades, grisets, merlus, merlans, bar, thon, anchois, sont les espèces les plus vendues à La Turballe. Par contre, ce qui a fait la réputation du port, la sardine, et surtout ses sept conserveries, a presque disparu. Il n’y a plus d’usine, et la pêche à la sardine représente seulement 0,71 % des apports. « Les pêcheurs ont délaissé la sardine au profit de l’anchois, vendu plus cher », ajoute Marie. Toutefois, à La Turballe, la pêche fait encore vivre environs 300 marins, et 21 personnes sont employées à la criée. Les emplois indirects sont encore plus nombreux.

A la fraîche…


« Fraîcheur », c’est le maître mot de la filière pêche. C’est aussi l’impression que garderont les touristes après leur visite. D’abord, parce qu’il est 6 h 00 du matin, que l’aube pointe à peine, et que la criée travaille depuis déjà une heure. Au Croisic, on démarre plus tôt : à 3 h 00. Aussi, parce que la criée est réfrigérée. Ensuite, parce que tout est fait ici pour que le poisson garde sa fraîcheur, du débarquement des bateaux jusqu’au conditionnement dans les boxes des mareyeurs et l’expédition vers les clients et le marché de Rungis. « Au maximum, six jours se seront passés entre la pêche du poisson et votre assiette », rappelle-t-elle.
Marie détaille toutes les opérations qui se déroulent devant des visiteurs curieux et attentifs aux moindres mouvements et bruits. La pêche, la conservation à bord, le déchargement, les bacs, les variétés de poissons, la présentation (éviscérés, entiers ou non), les catégories (A pour extra, B pour bon, E pour moyen), l’inspection vétérinaire, et une présentation de tous les acteurs de cet étrange ballet où les codes gestuels et linguistiques sont parfois difficiles à déchiffrer. Marie est une experte, elle connaît son sujet sur le bout des doigts. Et il vaut mieux ! Car les questions fusent dans l’assistance, massée derrière une barrière de sécurité sanitaire, un poil éloigné du théâtre des opérations. Dans le flot d’interrogations, la jeune guide de la Maison de la pêche n’aura failli qu’à une seule reprise : « Combien y a-t-il de ports de pêche en France ? »
Mais ce qui suscite le plus de curiosité, c’est le système d’enchères. A La Turballe, elles sont montantes et descendantes. Mareyeurs et poissonniers se livrent un « jeu » quotidien où l’objectif est d’obtenir les meilleurs poissons aux meilleurs prix, en tâchant de répondre à la demande des consommateurs. Ici, tout se passe dans la « Criomobile », cette machine qui évolue au milieu des bacs, avec le crieur. Les ventes sont effectuées bateau par bateau, et non variété par variété. A noter que certains pêcheurs peuvent vendre leurs poissons de gré à gré, sans passer par la criée, en payant la taxe de débarquement. En cette période, Marie insiste également sur la traçabilité des produits : « Vous pouvez savoir, pour chaque poisson que vous achetez chez un détaillant, d’où il vient. Il ne faut pas hésiter à demander ».
Les professionnels se sont habitués à ces visites matinales. Pour certains, cela met même un peu d’ambiance. A l’occasion, si le temps le permet, ils peuvent même répondre à une ou deux questions. Les visiteurs, quant à eux, sont enchantés. Des vacances « intelligentes », comme on dit, où il faut se lever à 5 h 00 du matin, avant d’aller profiter de la plage des Bretons. La visite s’achève par un petit tour du port de pêche.


Il en coûte 4,50 euros par adulte et 3,50 pour les enfants. Pour tout renseignement et inscriptions, contactez l’Office de tourisme.

Auteur : YD | 02/08/2011 | 2 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 11 août 2011 à 09h49 par Lubis, Bogor-indonesie
C'est extra ordinaire, ce port sa functionne tres bien, surtout la le systemes d'encheres. Combien la taxe de debarquement?
#2 - Le 21 octobre 2015 à 12h32 par Giron
Bonjour,

Pouvons nous visiter par hazard ce jeudi matin?


Cordialement

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