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Anne, ma soeur Anne

Ne vois-tu rien venir du haut du belvédère de l’église de Trescalan ?
« Je ne vois rien que le soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie disait Anne dans le conte de Charles Perrault, La barbe bleue.

Vue panoramique

Ce n’est pas vraiment dans ce contexte historico-dramatique que l’on affronte les 110 marches des raides escaliers  de pierre, puis de bois qui nous font grimper à 33 mètres de hauteur. C’est plutôt pour découvrir un paysage que seuls les oiseaux et les engins aériens peuvent contempler.
Tout se mérite, car ici prendre un peu d’altitude demande un minimum d’effort, même si le commun des mortels peut y arriver sans peine.
Ces visites guidées permettent d’en savoir un plus sur ce lieu dont le belvédère culmine à 45 mètres au-dessus du niveau de la mer ; le regard porte loin par beau temps, un 360 degrés un peu vertigineux, digne d’un cliché carte postale.
 

Autrefois une chapelle

Thibault, le jeune guide employé par la mairie monte et descend aux rythmes des visites et connaît par cœur son laïus.
Au XVIIe, les habitants de La Turballe, Trescalan et de Clis se rendaient aux offices religieux à Guérande, la plupart du temps à pied, par de mauvais chemins mal entretenus.
En 1698, les villageois de Trescalan firent une pétition afin que soit bâtie une chapelle au sommet du coteau, elle sera dédiée à Notre-Dame de Miséricorde.
« Comme Anne de Bretagne, poursuit le guide, affectionnait cette terre guérandaise, en 1505, elle offrit trois couronnes. Guérande fut dotée d'une couronne d'or, Saillé d'une d'argent et Trescalan d'une de cuivre doré. Les deux premières ont disparu pendant la révolution, mais celle de Trescalan existe encore ».

Aujourd’hui une église

Avec les siècles, l'état de la Chapelle se dégrade et devint impraticable.
En 1852, l'actuelle église est érigée à sa place. On raconte que les enfants de l'école des frères implantée à Kérigeole (lieu-dit), aidèrent à sa construction en transportant pendant « leurs heures de loisirs », les pierres dans un chariot bas à quatre roues.
À l’origine, le clocher était terminé en sa partie supérieure par un toit en forme de dôme. Détruit pendant la guerre, il n’a jamais été reconstruit.
Trois associations
Trois associations se relaient bénévolement pour assurer la permanence des visites, L’Amicale laïque, l’Accueil des villes françaises et le club des retraités. « On vient trop souvent ici par hasard, c’est bien dommage » constate notre guide, même, si l’Office du tourisme incite à cette visite. Par contre, il y a un flux incessant lors des journées du patrimoine (15 et 16 septembre 2012), on fait la queue ».
En cause, peut-être un manque de signalétique et aussi la concurrence du clocher de Batz-sur-mer que l’on aperçoit du belvédère turballais… Et certainement, une petite flemme dûe à cet état d’apathie qui assimile vacances à l’idée excitante ne rien faire du tout.
La moyenne annuelle des visites payantes est située dans une fourchette de 1 000 à 1 200 personnes visiteurs/an. Les enfants ne sont pas comptabilisés.

La fête de la Sainte-Anne se déroulera ce samedi 27 juillet avec dépôt de gerbes à la stèle, messe en plein air et sortie des barreaux pour la traditionnelle sortie en mer et couronne à la mer (À partir de 17 h 30).

Pratique :

Pas de réservation ; il faut attendre le retour d’un groupe pour monter à son tour avec le guide.
Lunette d’observation gratuite.
Visite tous les après-midi en juillet et août de 14 h 30 à 17 h 30 et en septembre pour les journées du patrimoine.
On doit s’acquitter d’un euro symbolique pour les adultes, gratuit pour les enfants ; une pièce au jeune guide est aussi la bienvenue.
 

Auteur : JRC | 25/07/2012 | 0 commentaire
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